Nacer Bendrer, 30 ans, soupçonné d’avoir fourni des armes à Mehdi Nemmouche a été interpellé en décembre 2014, dans un logement où il a gardé plusieurs engins.
Jugé aux assises pour un quadruple assassinat au musée juif de Bruxelles en mai 2014, Nacer Bendrer s’est défendu mercredi face aux accusations portées contre lui. Le complice de Mehdi Nemmouche, soupçonné d’être le fournisseur d’armes du Français, a assuré qu’il n’était pas coupable. "Je ne suis pas un terroriste, pas un jihadiste, je suis innocent", a affirmé le délinquant de 30 ans. "Les terroristes, c’est des enfants de putain", a-t-il ajouté. Le jeune a été arrêté dans un logement en décembre 2014, quelques mois après la tuerie dans le musée juif de Bruxelles. Plusieurs armes y ont été retrouvées au moment de son interpellation.
Des informations provenant des autorités pénitentiaires françaises et reprises par l’accusation ont révélé que Nacer Bendrer était "fiché dès 2010 comme étant un détenu radicalisé". Un fait qu’il nie. Le délinquant de 30 ans a déclaré mercredi qu’il était "choqué, énervé" au moment d’apprendre sur l’attentat du musée, avec lequel il jure n’avoir rien à voir. Il a toutefois avoué qu’il était venu à Bruxelles en avril 2014 pour un séjour de deux jours quelques semaines avant les faits. Il y avait rencontré Mehdi Nemmouche, pensant qu’ils allaient conclure "une affaire" liée aux stupéfiants. Mais le Français l’aurait conduit jusqu’à son appartement pour lui demander une kalachnikov, a-t-il confié sur le récit de France soir.
Selon les résultats de l’enquête, Mehdi Nemmouche l’aurait appelé 46 fois en 15 jours en avril 2014 pour lui demander "si c’était bon ou pas bon" pour l’arme. "J’avais pas trouvé. Je m’en foutais complètement, royalement", a affirmé Nacer Bendrer. Sébastien Courtoy, l’avocat de Mehdi Nemmouche avait précisé que son client avait insisté autant pour appeler son complice présumé qui lui devait 6 000 euros.
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