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Un patient est décédé dans ces deux nouvelles affaires visant le Samu à la suite de mauvais diagnostics par téléphone.
Les plaintes déposées la semaine dernière n’ont aucun lien avec l’affaire Naomi Musenga. Le parquet de Mulhouse dans le Haut-Rhin a reçu deux plaines pour non-assistance à personne en danger. D’après France Bleu Alsace confirmant une information des médias DNA et L’Alsace, il s’agirait de deux mauvais diagnostics par téléphone effectués par le médecin régulateur du Samu. "Il faut que le système du Samu change. Et pour que le système change, il faut que les affaires sortent", a confié Christophe Musslin, un des plaignants.
Mohand Messara, un habitant de Mulhouse est décédé. Le quinquagénaire a appelé le Samu le 1er octobre 2017 à cause d’une douleur à la cuisse. Au téléphone, le médecin régulateur a dépisté une phlébite. Il lui demande de rester immobilisé, mais l’oriente vers SOS Médecins. L’homme a finalement décidé de se rendre à pied, jusqu’à une maison médicale. Les médecins ont alors diagnostiqué une phlébite et une embolie pulmonaire grave. Son état s’est empiré et le patient est décédé après trois semaines.
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La seconde plainte a été déposée par Christophe Musslin pour un appel passé au Samu en mai 2016. En raison de fortes douleurs à la poitrine, ce quadragénaire a gardé des séquelles d’un infarctus du myocarde qui lui a contraint de changer d’emploi. Le Samu lui avait seulement prescrit du paracétamol, mais il est allé à la clinique du Diaconat en voiture, rapporte France info. Il a aussitôt subi une intervention chirurgicale. Lors d’un rendez-vous avec le médecin régulateur, ce dernier lui a confié que ce jour-là, il gérait tout seul les appels des deux départements alsaciens.