Deux semaines après la mort du jeune Thomas à Crépol (Drôme). Marie Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère est menacée de mort et de décapitation.
Au micro de BFMTV, la maire de Romans-sur-Isère Marie Hélène Thoraval a annoncé avoir porté plainte après avoir reçu mercredi 29 novembre des menaces de mort et de décapitation.
Ces intimidations surviennent deux semaines après la mort du jeune Thomas à Crépol (Drôme) et des violences de l’ultra droite se déroulant dans sa commune.
"J’ai reçu hier matin deux appels anonymes qui ont été opérés auprès du standard de la mairie avec un message plutôt qui relevait de l’intimidation, me demandant si je disposais d’une kalachnikov chez moi et si j’avais des gardes du corps", a-t-elle raconté.
Dans l’après-midi, cela est monté d’un cran, selon la maire, car elle a reçu un message privé sur Instagram précisant qu’on lui prévoyait une décapitation, qu’on jonglerait avec son crâne et que tout cela serait fait d’ici un mois. "C’est une véritable menace du mort", a-t-elle renchéri. Marie Hélène Thoraval a confié avoir encaissé ces messages "avec sang-froid et détermination". Elle a précisé qu’elle est tellement encouragée à dire tout haut ce qu’elle pense tout bas et qu’elle va continuer.
La semaine dernière, des rassemblements violents organisés par l’ultra droite se sont tenus dans la Drôme en réaction à la mort du jeune Thomas.
Durant cette interview, la maire a estimé qu’il y aura "un avant Thomas et un après Thomas". Pour elle, ce qui s’est passé à Crépol n’est pas un fait divers, "il y a vraiment cette notion d’attaque qui ressort". "Il y a quelque chose qui se passe dans la société par rapport à cet événement", a-t-elle martelé.
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