Brigitte Jullien, directrice de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a révélé les résultats de l’enquête administrative sur l’intervention controversée des forces de l’ordre à Nantes.
Dans un entretien paru sur le site de L’Obs, Brigitte Jullien a tiré les choses au clair concernant l’intervention controversée des forces de l’ordre le soir de la Fête de la musique à Nantes. "Nous n’avons pas dédouané les forces de police, c’est ce que l’on entend en boucle depuis des jours, mais c’est faux", a déclaré la patronne de l’Inspection générale de la police nationale. Le rapport de la "police des polices" n’a établi aucun lien entre l’action des forces de l’ordre quai Wilson à Nantes et la disparition de Steve Maia Caniço dans le même secteur. Le corps de la victime a été retrouvé lundi dernier dans le fleuve dans "un état de décomposition avancée".
Brigitte Jullien a souligné que le rapport n’a pas été écrit sur un coin de table. La patronne de l’IGPN a noté que c’est que la première fois que le rapport de synthèse d’une enquête administrative a été rendu public. De nombreuses personnes comme l’avocate de la famille du jeune homme de 24 ans, des responsables politiques ou des participants à cette soirée ont critiqué le document. En effet, aucune audition n’a eu lieu dans cette procédure, car l’enquête administrative n’a pas cette fonction, a justifié David Chantreux, chef de l’unité de coordination des enquêtes IGPN. "Les gens attendaient absolument une condamnation de la police, aucune autre réponse n’était entendable à ce moment-là", a renchéri la directrice de l’IGPN sur le récit du Figaro.
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Plusieurs rassemblements en hommage à Steve Maia Caniço étaient organisés samedi 3 août, notamment à Nantes. Des incidents étaient alors observés. Dans sa prise de parole vendredi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a reconnu qu’il y avait toujours un "questionnement sur l’utilisation des lacrymogènes" pendant l’intervention policière le soir du 21 juin à Nantes.