Le père du jeune Nahel a décidé de briser le silence et annonce son intention de se constituer partie civile. Hicham n’avait aucun contact avec l’adolescent lors de son vivant.
Hicham a tenu à s’exprimer concernant la mort de son fils. "Je me constitue partie civile pour que justice soit rendue pour Nahel et pour dire que je suis vivant", a-t-il annoncé aux médias.
L’homme âgé de 42 ans vient de Colombes, une ville située non loin de Nanterre dans les Hauts-de-Seine. Le père de l’adolescent ne l’a pas vu grandir. Il explique qu’il vit très mal la situation : "J’ai du mal à m’en remettre (...) j’arrive plus à dormir", dit-il. Hicham avoue regretter son absence dans la vie de son fils : "J’ai fait des choix dans ma vie qui ont fait que j’ai pas pu assister à sa naissance, j’ai pas vu ses premiers pas, ses premiers mots". Il révèle un "parcours très difficile" qui l’a éloigné de la vie de son fils puisqu’il est passé par la case prison. Nahel a été élevé par sa maman.
Le jour du décès du jeune garçon, Hicham se trouve à son domicile dans le Val-de-Marne. La nouvelle s’est vite propagée et un ami l’a contacté. Ce dernier lui aurait fait part de la mort d’un adolescent de 17 ans, victime d’un tir mortel à Nanterre. Il a découvert que c’était son propre fils en le reconnaissant sur la photo. Il raconte "s’être effondrer" quand il a eu la confirmation qu’il s’agissait vraiment de Nahel.
D’après ses propos, le père de famille a toujours espéré renouer avec son fils. Son souhait n’a pas pu se réaliser malheureusement. Hicham se tourne maintenant vers la justice et exprime clairement ses attentes : "j’attends que le policier qui m’a retiré tous mes espoirs soit condamné, comme tout le monde. Je veux une vraie justice, il a enlevé la vie d’un enfant".
Stars du football ou du show business, plusieurs personnalités ont rendu hommage au jeune Nahel. Ces attentions ne sont pas arrivées à consoler le père rongé par les regrets. "Ca ne me fait rien du tout, ça ne me fera pas revenir mon fils". "Je ne pourrai jamais rattraper ces années où j’étais absent", confie-t-il.