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Le parquet de Nanterre a réclamé le renvoi devant une cour d’assises du policier qui a tiré sur l’adolescent de 17 ans, le 27 juin 2023.
Le juge d’instruction devra désormais trancher sur le renvoi ou non. En revanche, le ministère public a demandé un non-lieu pour le second policier présent lors du contrôle.
Nahel a été tué par un tir à bout portant d’un policier motard lors d’un contrôle routier. Après l’incident, une enquête pour meurtre avait été lancée. Le policier, Florian M., a été retenu en détention pendant cinq mois avant d’être placé sous contrôle judiciaire en novembre 2023. Une vidéo amateur a contredit la version initiale des faits selon laquelle le jeune homme s’est dirigé délibérément sur le motard. Une reconstitution a eu lieu en mai 2024, en présence des policiers, des passagers du véhicule et de leurs avocats.
En juin 2023, plus de 6000 personnes avaient marché pour demander "justice pour Nahel". La mort de l’adolescent a provoqué une série d’émeutes à travers le pays, alimentant les débats sur les violences policières en France. Ces émeutes ont eu des conséquences dramatiques. Plus de 672 communes ont été touchées, avec des destructions massives de biens publics et privés.
Les pertes économiques ont été estimées à plus d’un milliard d’euros. Le rapport de la commission des lois du Sénat, daté d’avril 2024, a révélé que plus de 50 000 personnes étaient impliquées dans ces violences, dont un tiers de mineurs.