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Un des avocats de la famille a indiqué que l’agression, dont a été victime Yvan Colonna, est en lien direct avec une série de dysfonctionnements administratifs.
Yvan Colonna, le militant indépendantiste corse, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en Corse en 1998. Il a trouvé la mort à l’âge de 61 ans le 21 mars dernier après avoir été agressé par un codétenu le 2 mars à la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône), rappelle France Info. La famille du sexagénaire a engagé une action contre l’Etat,mercredi 6 avril.
Me Patrice Spinosi, l’un des avocats de la famille a expliqué que les parents, l’épouse, le frère, la sœur et les deux enfants d’Yvan Colonna "considèrent que l’administration pénitentiaire est juridiquement responsable de son décès". Il a indiqué que les différents éléments d’enquête rapportés par la presse et les auditions parlementaires n’ont fait qu’entretenir le soupçon selon lequel "l’agression est en lien direct avec une série de dysfonctionnements administratifs".
L’avocat a rappelé par ailleurs, l’article 44 de la loi du 21 novembre 2009 prévoyant que l’administration pénitentiaire doit assurer à chaque personne détenue une protection effective de son intégrité physique dans tous les lieux, collectivement ou individuellement.
Après le décès du sexagénaire, l’Etat est ainsi tenu d’indemniser les ayants droit d’un prisonnier décédé du fait des violences commises au sein d’un établissement pénitentiaire par une autre personne détenue, d’après Me P. Spinosi. Ce dernier a précisé à la presse française réclamer des dommages et intérêts : 200 000 euros pour Yvan Colonna et 100 000 euros pour chaque membre de sa famille.
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