Yvan Colonna a purgé une peine de réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998. Il a perdu la vie à la suite de sa violente agression par un codétenu radicalisé.
L’Etat a proposé environ 200 000 euros d’indemnisation aux membres de la famille d’Yvan Colonna après le décès de ce militant indépendantiste en mars. Leur avocat Me Patrice Spinosi a confirmé cette information mardi 8 novembre, relate Le Figaro. "En l’état actuel, on a cette proposition sur la table et seule une partie de la famille l’a acceptée pour le moment. Les choses ne sont pas encore clairement déterminées", a-t-il précisé.
Yvan Colonna a purgé une peine de réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Érignac en 1998. Le sexagénaire a été tué des suites de sa violente agression par un codétenu radicalisé, Franck Elong Abé, au sein de la prison d’Arles le 2 mars.
L’avocat de la famille a déposé un recours administratif contre l’Etat début avril. Cette requête mentionne le montant total du préjudice de la famille qui est évalué à un million d’euros.
L’Etat a soumis il y a quelques mois, une proposition d’indemnisation inférieure, d’un montant global "d’environ" 200 000 euros. "C’est toutefois une somme significativement plus importante que les barèmes habituels", a assuré l’avocat.
Cette proposition n’est pas limitée dans le temps. Si elle était acceptée par l’ensemble des huit requérants, parmi lesquels figurent les parents d’Yvan Colonna et ses deux enfants, le dossier serait clos. Ainsi, aucune audience devant le tribunal administratif n’aurait pas lieu.
Toutefois, Me Spinosi a souligné que chacun a la liberté de faire ce qu’il veut et d’accepter ou non cette proposition. Selon ses dires, "on y verra plus clair dans quelques semaines". Il a par ailleurs rappelé que dans cette affaire, la responsabilité de l’Etat était acquise aux termes mêmes du code pénitentiaire.
> A lire aussi : Mort d’Yvan Colonna : l’ex-directrice de la prison et un surveillant feront l’objet de "procédures disciplinaires"