Après la mort d’Elias, 14 ans, à Paris, le préfet Nuñez a déploré "une montée en gamme, une montée en puissance, de la violence chez les mineurs, qui devient insupportable".
Deux adolescents, âgés de 16 et 17 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire après le meurtre d’Élias, un garçon de 14 ans poignardé pour son téléphone vendredi soir à Paris. Les faits se sont déroulés le 24 janvier, dans le XIVe arrondissement de Paris, au stade Jules-Noël. Élias sortait de son entraînement de football lorsqu’il a été abordé par deux mineurs. Ces derniers ont exigé qu’il leur remette son téléphone. Face à son refus, l’un des adolescents l’a poignardé. Grièvement blessé, Élias a été transporté à l’hôpital, où il est décédé le lendemain.
Interpellés peu après les faits, les deux suspects ont été placés en garde à vue. Selon le préfet de police Laurent Nuñez, l’un des adolescents a reconnu avoir tenté de voler le téléphone et porté le coup fatal. Le vol était le seul mobile, et les agresseurs ne connaissaient probablement pas leur victime. Les deux adolescents étaient déjà connus des services de justice. L’un d’eux avait fait l’objet d’une mesure éducative en décembre 2023 pour des faits de vols et d’extorsion. Les deux avaient également été présentés à la justice en octobre 2024 pour un vol avec violence, et une interdiction de contact mutuel avait été prononcée à leur encontre.
La mort d’Élias a suscité une vague d’émotion et de colère. Laurent Nuñez a dénoncé une "montée insupportable de la violence chez les mineurs". Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié l’acte de "barbare", tandis que Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a convoqué les procureurs pour fixer des orientations face à ces actes "inacceptables".
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