Illustration - Ben Curtis/AP/SIPA
Un jeune homme aurait été enlevé par sa propre famille pour l’obliger à suivre une "thérapie de conversion" dans le Loiret. Une pratique interdite qui est passible de peines d’emprisonnement et d’amendes.
Le parquet de Montpellier a décidé d’ouvrir lundi 10 janvier une enquête préliminaire pour enlèvement et séquestration après la disparition d’un adolescent transgenre. Le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent, via un communiqué, a indiqué avoir été informé par le "monde associatif" de cette affaire.
L’association a fait part de la disparition d’une personne mineure qui aurait été "conduite sous la contrainte dans un lieu à déterminer afin d’y subir une thérapie de conversion". Il s’agit de l’association Fierté Montpellier Pride qui est mise au courant de la situation de cet adolescent transgenre par le biais d’une vidéo d’appel à l’aide mise en ligne sur Instagram dimanche dernier.
Dans cette vidéo vue près de 10 000 fois, Julie évoque le cas d’Enzo qui est son colocataire âgé de 17 ans et étudiant en théâtre au cours Florent de Montpellier. Selon la jeune femme, Enzo a révélé à ses parents vouloir être "considéré comme un garçon alors qu’il était né femme". Après les révélations sur son identité de genre en tant que transgenre, ses parents auraient alors décidé d’emmener Enzo dans un centre pratiquant les thérapies de conversion situé dans le centre de la France, dans le Loiret.
Pour rappel, en octobre, une proposition de loi, rédigée ensemble par des députés et des sénateurs, stipule que les auteurs de thérapies de conversion seront punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Des peines, en cas de circonstances aggravantes, pourraient aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, rapporte Le Figaro.
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