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Après la noyade d’un jeune migrant à Paris, Ian Brossat, adjoint au Logement à la mairie de Paris, s’est exprimé …
Vendredi, Ian Brossat, adjoint au Logement à la mairie de Paris, a affirmé dans des propos rapportés par la presse francilienne : "nous demandons une opération de mise à l’abri (...) sinon il y aura d’autres morts", après la noyade d’un jeune migrant dans le canal Saint-Martin. Pour lui, "bien sûr que ça aurait pu être évité" sur RMC.
Selon des témoignages, la victime, âgé entre 20 et 25 ans, serait de l’Afghanistan. Des sources policières indiquent qu’il était "fortement alcoolisé", et aurait par jeu ou par défi tenter de traverser le canal. "Nous demandons une opération de mise à l’abri (...) Ça ne peut pas continuer comme ça sinon il y aura d’autres morts", a martelé Ian Brossat.
La maire Anne Hidalgo (PS) a aussi dit dans la semaine que le gouvernement doit mener au plus vite possible une opération de "mise à l’abri des migrants" des campements du nord de Paris.
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a quant à lui répondu en insistant sur la mobilisation "sans faille" de l’Etat, invitant Anne Hidalgo à utiliser ses compétences en entamant les procédures judiciaires pour pouvoir permettre au gouvernement de "mener à bien" l’évacuation.
"C’est une compétence de l’État, personne ne peut nous dire (...) que c’est à nous de faire le job", a lancé M. Brossat. Selon lui, Anne Hidlago a écrit au préfet en identifiant 6 sites qui permettraient de créer des centaines de places d’hébergement, et "pourquoi l’Etat ne fait rien ?".
L’adjoint a aussi évoqué un décompte de France Terre d’Asile, selon lequel 2 348 réfugiés résideraient ces campements. "Bon nombre de gens dorment à même le sol, n’ont même pas de tente, même pas de matelas", a-t-il lancé.