Graeme Sloan/Sipa USA/SIPA
Les investigations sur le meurtre du père Jacques Hamel en 2016 sont terminées. Quatre personnes proches des djihadistes pourraient être jugées.
A Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) les juges antiterroristes chargés de l’enquête sur le meurtre du père Jacques Hamel en 2016 ont achevé leur enquête. Lundi 28 septembre, une source judiciaire, relayée par le journal 20 Minutes, a indiqué que les résultats des investigations pourraient ouvrir la voie à un procès de 4 personnes. Ces dernières sont des proches des deux djihadistes tués par la police. Cette décision est le prélude aux réquisitions du parquet de Paris et à la décision finale des juges sur la tenue d’un procès aux assises, note le journal.
Le 26 juillet 2016, le père Jacques Hamel, âgé de 85 ans, venait de terminer sa messe matinale quand il avait été tué de deux coups de couteau à la gorge. L’assassinat de ce prêtre, cible religieuse hautement symbolique, avait eu une répercussion internationale, douze jours après l’attentat terroriste de Nice. Guy Coponet, un paroissien de 86 ans et témoin de ce drame, avait été obligé de filmer le meurtre avec un téléphone avant d’être poignardé à son tour. Il a été blessé à la gorge, au bras et dans le dos, mais l’octogénaire a survécu.
Les assassins, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, se réclamant de Daesh, ont été abattus par la police à leur sortie de l’église, rappelle Ouest France. Trois hommes, toujours détenus, ont été par ailleurs, mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Farid K., interpellé au lendemain de l’attaque, est un cousin d’Abdel Malik Petitjean. Selon les enquêteurs, cet homme de 35 ans aurait connu le projet d’attaque, une hypothèse que le suspect réfute.
Les investigateurs avaient également arrêté Yassine S., 26 ans. Ce dernier, habitant de la banlieue toulousaine avait rejoint les deux djihadistes à Saint-Étienne-du-Rouvray, mais les avait finalement quittés sans participer au meurtre.
Un troisième homme nommé Jean-Philippe Steven Jean-Louis a été mis en examen en 2018. Cet homme de 24 ans s’était rendu avec A. Malik Petitjean en Turquie en juin 2016, quelques semaines avant l’attentat, vraisemblablement dans l’intention d’aller en Syrie.
Rachid Kassim, recruteur français du groupe Etat islamique, est l’instigateur probable de l’attentat. Considéré aujourd’hui comme mort, ce djihadiste est le quatrième homme impliqué dans cette affaire. Il est aussi accusé d’avoir téléguidé l’attentat de Magnanville, ainsi que plusieurs projets d’attaques en France. Il est visé par un mandat d’arrêt pour "complicité" de l’attentat.
> Notre dossier sur le meurtre du père Jacques Hamel