Accusé du meurtre d’une postière à Montréal-la-Cluse (Ain) en 2008, Mamadou Diallo a été acquitté par la cour d’assises "au bénéfice du doute". L’homme de 32 ans a toujours clamé son innocence.
Le corps sans vie de Catherine Burgod (41 ans) avait été découvert dans une mare de sang à l’arrière-salle de la poste dans l’Ain, en 2008. Vingt-huit coups de couteau étaient relevés sur la dépouille de la défunte, enceinte de 5 mois. Les enquêteurs avaient rapidement privilégié la piste crapuleuse, avec un butin évalué à 2 490 euros. Ils ne disposaient cependant pas d’éléments probants, faute d’arme du crime et de témoins oculaires.
Confondu par son ADN près de 10 ans après les faits, Mamadou Diallo a été jugé lundi pour le meurtre de cette postière. L’homme de 32 a affirmé s’être rendu sur les lieux du crime, mais aurait pris la fuite après avoir découvert le cadavre. L’avocat général avait requis une peine de 30 ans de réclusion, mais le trentenaire a été acquitté par la cour d’assises après près de cinq heures de délibéré.
L’ancien ambulancier a été en revanche condamné à 2 ans de prison — une peine couverte par sa détention provisoire — pour le vol d’une liasse de billets qu’il a reconnu avoir commis avant de prendre la fuite en découvrant le cadavre. Tout au long du procès, Mamadou Diallo a clamé son innocence. Ému, le jeune homme a exprimé devant la presse son "soulagement", ainsi que sa "peine pour la famille de la victime".
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