Le tribunal correctionnel de Paris a rendu ces décisions jeudi, avec des peines allant de 500 euros d’amende à quatre mois de prison avec sursis.
À la suite du décès de Thomas à Crépol en novembre 2023, neuf personnes ont été condamnées pour avoir diffusé des messages haineux en ligne. Ces internautes avaient partagé sur Facebook et X des messages injurieux et divulgué les noms et adresses de suspects liés à l’incident. Les peines varient de 500 euros d’amende à quatre mois de prison avec sursis. Les condamnations concernent diverses infractions : provocation non suivie d’effet à commettre un crime, injure publique liée à l’origine, divulgation de données personnelles et menaces de mort.
Le tribunal a pris en compte l’état psychologique de l’un des accusés et l’a condamné à une amende réduite de 500 euros pour altération du discernement. D’autres condamnés devront également verser des indemnités aux parties civiles pour préjudice moral. Les messages haineux, postés peu après l’incident, ont révélé une vague de violence verbale en ligne. "Au-delà des condamnations prononcées, ce procès nous rappelle l’immense responsabilité des médias et des politiques dans le traitement des faits divers", a déclaré Me Marie Cornanguer, avocate d’un des condamnés.
Certains messages relayés par les condamnés contenaient des propos violents ou racistes. Par exemple, Lionel G., chauffeur routier, a écrit un commentaire provocateur, et Jean-Marie L., chef d’entreprise, a ironisé sur les origines présumées des suspects. Le procureur avait requis des peines allant jusqu’à quatre mois de détention ferme pour ces "délinquants de la parole."
Source : Lefigaro.fr