La mère d’Haroun, le bébé maltraité puis placé dans une machine à laver, a été condamnée à 20 ans de réclusion par la cour d’assises. "Je culpabilise et je regrette beaucoup", a-t-elle déclaré.
A Drancy, le 23 février 2016, cette jeune mère de famille a mis le corps inanimé de son bébé dans le tambour et enclenché un programme. Comme le rapporte Le Parisien, la cour d’assises de Seine-Saint-Denis a rendu sa décision vendredi 21 septembre.
Les jurés ont reconnue coupable Warda Ben Hammouda de la mort de son fils, Haroun, âgé de 22 mois. Incarcérée depuis son arrestation, elle a été condamnée à vingt ans de réclusion criminelle (dont les deux tiers de période de sûreté), ainsi qu’à un suivi socio-judiciaire de cinq ans à sa sortie de détention. En outre, elle s’est vue retirée son autorité parentale sur son fils aîné, aujourd’hui âgé de 8 ans. Ce dernier vit actuellement auprès de son père après que les services sociaux ont découvert sur son corps des marques de lacération. La mère a été également mise en cause pour ces coups.
Par ailleurs, la cour a reconnu l’altération du discernement, sous l’avis des psychiatres. Ces derniers estimaient que la jeune femme n’était pas totalement maître de ses actes au moment où elle a battu son enfant.
"On ne tue pas son enfant parce qu’on a pris trop de cannabis ou pas assez, ni par frustration sexuelle, ni parce qu’on a été négligé par ses parents", a estimé l’avocate générale. Selon elle, "l’intention de tuer ne pouvait être niée". De son côté, Warda Ben Hammouda a assuré le contraire. "Je sais que ce que j’ai fait est mal. Je culpabilise et je regrette beaucoup", a-t-elle expliqué en fin de débats. Son avocate a plaidé la maladie mentale. "Elle n’est pas normalement constituée, elle est malade, elle a besoin de soins", a-t-elle soutenu.