Le site internet du ministère de l’Intérieur a réceptionné des menaces de mort qui visent le premier flic de France. Le membre du gouvernement va porter plainte.
Gérald Darmanin a récemment prévenu qu’il allait procéder à la dissolution de différents groupes d’ultradroite.
Selon les informations reçues par Le Figaro, un message très virulent a été reçu par le ministère de l’Intérieur via sa plateforme en ligne, ce 30 novembre. D’après les renseignements recoupés par Le Figaro, le "corbeau" avait l’intention de "prévenir" le locataire de Beauvau. Le contenu du message se constituerait comme tel :
"Nous allons vous neutraliser, vous ne défendez pas notre drapeau, vous avez beau être entouré de policiers, vous n’arrêterez pas une balle. Méfiez vous pseudo ministre de m**de, votre temps de vie se raccourci chaque seconde qui passez [sic]". Pour finir son mail, il n’a pas oublié les règles de politesse en mettant un "cordialement".
Les proches de Gérald Darmanin pensent que cette missive remplie de menaces terrifiantes vient d’une personne faisant partie de l’ultradroite. Est-ce le fruit du hasard si ces intimidations surviennent quelques jours après que le membre du gouvernement déclare son intention de mettre sur pied la suppression de trois collectifs d’ulltradroite. La Division Martel est concernée par la proposition de dissolution. Cette association détient la réputation d’être violente.
Après le décès de Thomas, 16 ans, tué d’un coup de couteau à Crépol, les appels de l’extrême droite pour des rassemblements ont fleuri massivement sur internet. La semaine dernière, des activistes de cette mouvance, cachés sous des cagoules, ont déambulé dans les rues de Romans-sur-Isère. Cette manifestation n’a pas eu l’aval de la préfecture. Ils voulaient se confronter aux jeunes habitants de la Monnaie, quartier des neuf personnes mis en examen dans l’affaire de Thomas.
Six participants à cette marche non déclarée ont écopé d’une condamnation de six à dix mois de prison ferme pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences" ou "dégradations". Le verdict a été énoncé par le tribunal correction de Valence. Le ministre de l’Intérieur pense que ces peines ont freiné un "scénario de petite guerre civile".