SOPA Images/SIPA
Lors du procès à Paris, mercredi 19 mars, le parquet a demandé une peine de réclusion criminelle à perpétuité contre Mehdi Nemmouche, impliqué dans la détention d’anciens otages en Syrie. Décrit comme un individu sans empathie et dangereux, il est considéré comme une menace nécessitant une sanction garantissant la sécurité de la société.
L’avocat général Benjamin Chambre a affirmé que "face à ce criminel sans état d’âme, cet homme refusant de reconnaître contre l’évidence" sa responsabilité, "vous savez qu’il n’existe aucune lueur d’espoir". Pendant huit heures de réquisitions, les deux membres du parquet antiterroriste ont clairement laissé entendre la peine qu’ils comptaient demander. Ils ont qualifié l’accusé d’"un des djihadistes les plus pervers et les plus cruels de ces dix dernières années", le considérant parmi les "plus dangereux" du pays, rapportent les médias nationaux comme Le Figaro. Les hommes de loi ont exigé la réclusion criminelle à perpétuité avec une sûreté maximale de 22 ans. Pendant cette durée, toute demande de libération anticipée sera impossible.
> À lire aussi : Un Syrien arrêté en Allemagne pour avoir planifié une attaque contre des soldats
Mehdi Nemmouche nie avoir été geôlier de l’État islamique, affirmant n’avoir été qu’un combattant. Pourtant, l’accusation insiste sur son absence totale d’empathie et son intelligence froide. Dans le box, il écoute sans réaction tandis que les anciens otages, libérés peu avant l’attaque du musée juif de Bruxelles en 2014, confirment l’avoir reconnu. Son coaccusé, Abdelmalek Tanem, n’a pas été identifié par les victimes, mais le parquet estime qu’il faisait partie des geôliers et demande 30 ans de prison. La perpétuité est requise contre Oussama Atar et Salim Benghalem, supposés morts. Kais Al Abdallah, accusé d’un rôle clé à Raqqa, risque 20 ans de détention.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re