Ces violences à l’encontre des forces de l’ordre en Martinique se sont produites en marge de l’appel à la grève générale qui a débuté lundi en Martinique. Au cœur des revendications figurent l’opposition à l’obligation vaccinale et les suspensions de soignants, mais aussi le coût de la vie, et les prix des carburants.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Fort-de-France en Martinique mardi après les incidents survenus lundi soir vers 22h, dans le quartier populaire de Sainte-Thérèse. Les forces de l’ordre et les pompiers ont en effet été la cible de tirs par armes à feu. D’après des sources policières citées par 20 Minutes, les attaques n’ont fait aucun blessé. Toutefois, des impacts de balles ont été aperçus sur les véhicules des forces de sécurité. "Une procédure pour tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique a été ouverte et les investigations sont confiées à la police judiciaire", a souligné le parquet.
Ces violences interviennent en marge de la grève générale qui a débuté lundi en Martinique. Comme en Guadeloupe, la population dénonce l’obligation vaccinale et les suspensions de soignants, mais aussi le coût de la vie, et les prix des carburants. Le 15 novembre dernier, 17 syndicats derrière cette mobilisation ont signé un préavis. "Les événements de la nuit n’incombent pas à l’intersyndicale, car l’intersyndicale a cessé tous ses mouvements et chacun est rentré chez soi dès 19h hier soir", a insisté Bertrand Cambusy, secrétaire général de la CSTM, à l’origine du mouvement social qui secoue depuis deux jours la Martinique.
Depuis lundi matin, une forte perturbation du réseau routier a été constatée dans le sud et dans le nord de l’île. La situation s’et empirée mardi et les réseaux de transports en commun étaient totalement à l’arrêt. En conséquence, le rectorat a décidé de fermer plus de la moitié des établissements scolaires. "Les écoles sont fortement impactées par le mouvement social des agents municipaux. Les établissements scolaires du 2nd degré subissent les blocages des axes routiers", a écrit le rectorat de Martinique dans un communiqué de presse.
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