Une trentaine de syndicats appellent à une grève générale pour protester contre ce qu’elles qualifient de "répression coloniale" et pour dénoncer la hausse du coût de la vie.
Les syndicats, réunis à la Maison des Syndicats mardi dernier, ont arrêté un plan d’action incluant une marche lente vers Fort-de-France en Martinique. Ils ont également programmé des interventions dans les quartiers commerçants.
Cette initiative fait suite à des tensions récentes entre les forces de l’ordre et les manifestants, notamment lors d’une opération de maintien de l’ordre à Mahault. Les organisations syndicales dénoncent une "répression disproportionnée" et exigent un changement de politique.
Pour marquer leur mécontentement, les manifestants ont prévu plusieurs actions, particulièrement des opérations escargot et des rassemblements dans différentes communes de l’île. Le but est de perturber le fonctionnement de l’économie et de montrer l’unité des Martiniquais face à cette situation.
Serge Aribo, secrétaire général de l’UGTM, a exhorté les Martiniquais à se joindre à la mobilisation : "Il faut qu’ils entendent le cri que nous lançons. Il y aura des difficultés donc ceux qui n’ont rien à faire, restez chez vous."
De son côté, Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM, a confirmé que la circulation routière serait perturbée : "Nous appelons tous les travailleurs à cesser le travail, à se joindre à ceux qui sont mobilisés depuis déjà plusieurs jours, pour apporter une réponse à l’acte qu’il y a eu hier à Mahault".
Le syndicaliste a laissé entendre que des actions ciblées seraient menées dans certaines zones stratégiques afin de rallier davantage de travailleurs à leur cause. "Nous irons vraisemblablement dans certaines zones ou dans une zone, on n’a pas encore décidé formellement, pour appeler des travailleurs à nous rejoindre dans cette lutte, qui concerne l’ensemble des travailleurs de ce pays", souligne le secrétaire général de la CGTM.
Les organisations syndicales ont déposé un préavis de grève qui concerne tous les salariés de Martinique, y compris les fonctionnaires et les employés du secteur privé. Cependant, certaines organisations, comme la CSTM, n’ont pas encore officiellement rejoint le mouvement.
Source : La1èretvinfo