Rodrigue Petitot, figure du mouvement contre la vie chère en Martinique, a été interpellé à la suite d’une plainte pour violation de domicile et actes d’intimidation. Des émeutes et des pillages ont par la suite éclaté sur l’île.
Dans la soirée du lundi 11 novembre, Rodrigue Petitot, dit "le R", figure du mouvement contre la vie chère en Martinique, s’est introduit dans l’enceinte de la résidence préfectorale en compagnie de trois autres personnes.
Le préfet de l’île, Jean-Christophe Bouvier s’était opposé physiquement à l’entrée du président du RPPRAC dans son domicile, rapporte Le Figaro.
L’attitude des leaders du collectif était "inacceptable, inimaginable, intolérable", a estimé le préfet. Une plainte pour violation de domicile et actes d’intimidation envers des personnes exerçant une fonction publique a été déposée, selon le parquet. Ainsi, le R a été arrêté et placé en garde à vue mardi.
A noter que cette intrusion a pour but d’obtenir un entretien avec le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, actuellement en visite en Martinique.
Après l’interpellation de Rodrigue Petitot, 350 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de police, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Des émeutes et des pillages ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi à Fort-de-France.
Des gendarmes mobiles ont été visés par des tirs de grenades, de mortiers et d’armes à feu. Selon le journal, des "émeutiers armés" ont affronté les forces de sécurité avec des jets de projectiles et des cocktails Molotov.
La préfecture a précisé que l’attroupement a été dissipé par l’usage de la force. Par ailleurs, six magasins ont été pillés, entraînant l’interpellation de huit personnes.
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