Le RPPRAC n’a pas signé l’accord pour la baisse des prix de 6 000 produits en Martinique. L’organisation a appelé à de nouveaux blocages sur l’île dès ce lundi 21 octobre.
Les prix de l’alimentation sont en moyenne 40 % plus chers en Martinique qu’en France hexagonale, rappelle RFI. Depuis septembre, plusieurs manifestations et blocages ont eu lieu sur l’île pour protester contre la vie chère. Un accord a été trouvé par la plupart des parties prenantes des négociations, mercredi soir, mais le RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens) ne l’a pas signé. Par la voix de son leader, Rodrigue Petitot, le collectif a annoncé qu’il n’est pas satisfait de cette résolution et a appelé à de nouveaux blocages dès ce lundi 21 octobre.
Dans cet accord, l’Etat a annoncé une baisse de 20 %, en moyenne, des prix sur plus de 6 000 produits alimentaires. De son côté, le Rassemblement incite la population à exiger une réduction des tarifs de près de 40 000 références. Par ailleurs, le collectif revendique plus d’efforts du gouvernement et appelle à la venue du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, sur l’île.
Le député martiniquais NFP Jiovanni William n’a pas non plus signé le protocole. Il faut, selon lui, enchaîner et faire en sorte qu’un rapport législatif beaucoup plus contraignant puisse découler de ce compromis, et que ce soit inscrit dans le marbre. "Pour qu’il y ait plus d’égalité, de concurrence et moins d’inégalités sociales et économiques sur l’ensemble de la République", a-t-il souligné. Il souhaite aussi qu’il n’y ait pas de drame humain, qu’on arrête les pillages, qu’on arrête de saccager l’outil productif. Pour lui, tout cela ne rend service, ni à la population, ni à l’économie, ni à la production locale. "Beaucoup d’entreprises sont sur le carreau, beaucoup de personnes sont au chômage, cette situation ne peut pas durer", a conclu l’élu.
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