Interrogé au sujet de ce cas d’agression, le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille a déclaré qu’il prenait très au sérieux "la gravité de l’affaire" sans en minimiser les faits.
Dans le 9ème arrondissement de Marseille, une élève de 10 ans a été brutalement agressée par cinq de ses camarades dans la cour de récréation de l’école élémentaire du Square Michelet. La jeune fille, harcelée depuis plusieurs mois, a subi une attaque si violente qu’elle a été hospitalisée pendant près d’une semaine. La victime, en classe de CM1, était harcelée depuis 2023. Sa mère, Lina, dont le prénom a été modifié, avait alerté la direction de l’école, mais avait été rassurée par la directrice qui jugeait le terme "harcèlement" trop fort. Le harcèlement avait commencé par des moqueries et des brimades, menées principalement par un élève de CM2 connu pour son comportement perturbateur, relate Le Figaro.
Le 7 juin, après une dispute liée à un paquet de bonbons, la situation a dégénéré. La fillette a été violemment attaquée par un groupe de cinq élèves. Selon les témoignages, sa tête a été frappée "comme un ballon", et un élève a même sauté à pieds joints sur elle. Son frère de huit ans a assisté à la scène et a tenté de la défendre. L’enfant a subi un traumatisme crânien sévère et un syndrome de stress aigu, avec une perte de connaissance de soixante secondes. Elle a été prise en charge par un hôpital qui a signalé l’incident au procureur de la République de Marseille. La petite fille est maintenant murée dans le silence et refuse de retourner à l’école.
Lina a déposé plainte contre les cinq élèves responsables de l’agression. Elle critique aussi la gestion de l’incident par l’école. Elle déplore notamment le fait que les enseignants ont mis plusieurs minutes à séparer les élèves et n’ont pas appelé les pompiers. L’élève meneur de l’agression n’a été exclu que pour cinq jours. Le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille a déclaré prendre l’affaire très au sérieux. Un inspecteur académique a contacté Lina, et la cellule harcèlement départementale ainsi que l’équipe pHARe ont été mobilisées pour faire la lumière sur cette affaire.