Selon RTL, plusieurs policiers de la Brigade anti-criminalité du nord de Marseille ont été auditionnés hier matin sous le régime de garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte pour complicité d’assassinat après la mort d’un "indic".
Un nouveau rebondissement intervient dans l’affaire de la Bac nord de Marseille. Une dizaine de policiers et ex-agents de la Bac ont été convoqués par les services de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) mardi matin, suite à une plainte déposée par l’avocat de la famille d’un dealer assassiné en octobre dernier.
Ce dealer, recruté par la police pour jouer le rôle d’indic, avait permis en 2006 d’arrêter les auteurs de l’incendie d’un bus au cours duquel une jeune étudiante sénégalaise, Mama Galledou, avait été grièvement brûlée, selon RTL. Entretemps, certains policiers de la Bac auraient laissé filtrer l’information, ce qui a coûté la vie à l’indic. Il a été retrouvé criblé de balles, le corps calciné.
Sa famille a alors décidé de porter l’affaire devant la justice. Dans sa plainte, Me Yassine Bouzrou évoque des accusations très lourdes, d’après RTL. « Selon les informations dont je dispose aujourd’hui, notamment des témoignages d’anciens policiers de la Bac Nord, certains policiers auraient donné des informations aux tueurs présumés. Informations selon lesquelles mon client était un informateur de la police, ce qui a conduit à l’assassinat de mon client », déclare l’avocat de la famille du dealer.
Me Yassine Bouzrou a laissé transparaître l’une des pistes creusées par les enquêteurs. « L’une des thèses que nous explorons en ce moment, c’est de dire que mon client refusait d’être racketté par certains membres de la Bac Nord et que ce refus aurait pu conduire des policiers à le faire éliminer », tente-t-il d’expliquer.
Suite à cette affaire, une dizaine d’agents de la Bac nord de Marseille ont été appelés à s’expliquer, dont la plupart en tant que témoins, mais tous répondaient d’une charge provisoire de complicité d’assassinat.
Source : RTL