La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a autorisé l’expulsion vers l’Algérie d’un imam salafiste à cause de prêches radicaux. Il officiait à la mosquée As-Sounna de Marseille.
La procédure d’expulsion avait été engagée par le ministre de l’Intérieur en janvier, rappelle Le Monde.
Agé de 63 ans, l’imam de la mosquée As-Sounna à Marseille s’est vu reprocher des prêches très radicaux. Il s’agissait notamment d’"actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes". Des actes de provocation en l’occurrence à l’encontre des femmes, des juifs, des chiites ou encore des personnes commettant l’adultère, selon les termes de la demande d’expulsion du ministère de l’Intérieur.
Mardi 16 avril, l’imam El Hadi Doudi s’était vu notifier un arrêté d’expulsion. La CEDH avait été saisie par l’avocat de l’imam pour évoquer le risque que son client subisse des tortures ou "traitements inhumains ou dégradants" s’il était renvoyé par les autorités françaises vers l’Algérie. La Cour avait accordé au gouvernement français un délai de 72 heures. Ce délai avait pour but de rassembler les informations complémentaires nécessaires à une prise de décision éclairée. La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a donné finalement son feu vert jeudi 19 avril.
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