Le maire de Marseille et ancien vice-président du Sénat, Jean-Claude Gaudin, a été placé sous le statut de témoin assisté, dans le cadre de l’enquête sur les ristournes du groupe UMP au Sénat.
Soupçonnés d’avoir bénéficié d’un système occulte de redistribution des fonds du groupe parlementaire UMP, Jean-Claude Gaudin et le maire de Toulon, Hubert Falco, ont été entendus et placés sous le statut de témoins assistés pour "recel de détournement de fonds publics".
D’après l’avocat de l’ancien vice-président du Sénat, Bernard Pasquier, qui a été contacté par RTL, il ne s’agit pas d’une surprise puisque "justice a été rendue". Le conseil d’Hubert Falco estime de son côté que la mise en examen a été écartée, car le juge aurait réalisé que "ces sommes étaient bien destinées à financer des actions politiques". Cette décision est un soulagement pour les deux édiles, surtout pour le maire de Toulon qui devrait prochainement lancer la campagne pour sa réélection.
Le système des "ristournes" a été mis en place au sein de l’UMP. Jusqu’en 2014, les sénateurs UMP reversaient la part non utilisée de leur crédit collaborateur au groupe, qui la reversait ensuite à deux associations (URS et Crespi). Puis ces dernières faisaient des chèques mensuels ou trimestriels à une partie choisie des sénateurs, qui récupéraient des crédits reversés. D’après un des acteurs du système de l’époque, plus de 100 sénateurs auraient été concernés pour un montant de 8 millions d’euros.
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