Jean-Claude Gaudin est poursuivi pour "détournement de fonds publics par négligence". Le tribunal l’a condamné à 6 mois de prison avec sursis dans l’affaire des heures supplémentaires.
Après une première enquête du parquet de Marseille, une autre investigation du Parquet national financier (PNF) a été entamée en 2017.
Jean-Claude Gaudin était poursuivi pour "détournement de fonds publics par négligence", avec son directeur de cabinet, 4 autres anciens responsables de l’administration ainsi que l’ex-directeur du Samu social.
Mardi 22 mars, l’ancien maire de droite de Marseille a été condamné à 6 mois de prison avec sursis dans l’affaire des heures supplémentaires. Il a été sanctionné pour avoir tardé à mettre un terme à un système généralisé d’heures supplémentaires indûment accordées aux agents municipaux, sans travail effectif, selon Le Figaro.
Jean-Claude Gaudin s’est exprimé lors d’une audience de plaider-coupable devant la 32e chambre du tribunal correctionnel. "Oui, j’ai été négligent et je ne me suis pas intéressé assez au fonctionnement interne des choses", a-t-il déclaré en visioconférence.
La chambre régionale des comptes a évalué le manque à gagner à 10 millions d’euros par an pour le budget municipal, soit 280 équivalents temps pleins. Le journal rappelle que les enquêtes ont concerné le Samu social au début avant de s’élargir à d’autres services municipaux de la ville comme les bibliothèques, le musée, le service du parc automobile, la direction du gardiennage….
L’homme de 82 ans est aussi condamné à payer 10 000 euros d’amende.
"La cohésion sociale m’est toujours apparue importante. Quand vous avez des grèves, cela coûte encore plus cher aux finances de la ville", a-t-il pointé.
Le procureur Quentin Dandoy a justifié la peine proposée par le PNF en rappelant le "contexte qui préexistait" à l’arrivée de Jean-Claude Gaudin. Il a par ailleurs, souligné qu’aucun des prévenus n’a bénéficié d’un enrichissement personnel.
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