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Ils sont soupçonnés d’avoir détourné 350 kilos de cocaïne. L’enquête cherche à établir s’ils ont agi volontairement ou s’ils ont été manipulés.
Deux policiers marseillais de l’Office anti-stupéfiants sont en garde à vue. L’affaire débute en Colombie. Un indic informe les policiers français qu’un cargo transporte 350 kilos de cocaïne vers le port de Fos-sur-Mer. Cette marchandise est destinée à un important trafiquant marseillais, surnommé Mimo.
Les policiers décident de suivre discrètement la drogue. Arrivée au port, la cargaison est transférée dans un fourgon sous la surveillance des policiers. Mais personne ne vient la récupérer. Lorsqu’ils vérifient enfin le véhicule, il est vide. La cocaïne, estimée à 21 millions d’euros, a disparu.
Les enquêteurs veulent savoir si les policiers anti-stup ont menti à leur hiérarchie ou s’ils ont été piégés par leur indic. Selon le journaliste Frédéric Ploquin, suivre une livraison de drogue est une opération risquée. Toute erreur peut permettre aux criminels de s’emparer de la marchandise.
Dans cette affaire, la police des polices soupçonne également ces fonctionnaires d’avoir organisé un cambriolage. Ils auraient fait appel à un serrurier pour voler 400 000 euros chez un trafiquant.
L’IGPN cherche à comprendre comment la cocaïne a disparu et si les policiers ont franchi la ligne rouge. Selon Frédéric Ploquin, certains agents corrompus sont manipulés par leurs indics, plus expérimentés qu’eux dans les jeux d’influence.
Les deux policiers sont présumés innocents. Leur garde à vue peut durer jusqu’à quatre jours, le temps pour les enquêteurs de démêler cette affaire.
Source : Tf1info.fr