Au moins huit morts ont été enregistrés dans l’effondrement de trois immeubles à Marseille le 5 novembre. Des perquisitions ont été menées jeudi chez les propriétaires des appartements d’un des immeubles.
Le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, a indiqué que des perquisitions ont eu lieu chez les propriétaires du numéro 65 de la rue d’Aubagne, effondré à Marseille le 5 novembre. Le numéro 65 était en effet une copropriété privée, dont 9 appartements sur 10 étaient loués. L’immeuble s’était écroulé avec le numéro 63 qui était inhabité.
Le dernier bilan des autorités locales a fait état de huit morts, dont cinq locataires du 65 et trois qui étaient dans le même bâtiment. Sous l’action des marins-pompiers, l’immeuble numéro 67 était aussi tombé des heures plus tard.
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Les enquêteurs de la police judiciaire ont mené les perquisitions. Ces dernières sont intervenues au surlendemain de celles menées dans des services municipaux et au siège du bailleur social Marseille Habitat, propriétaire du numéro 63. Cette enquête vise à connaitre les causes de l’effondrement et établir d’éventuelles responsabilités.
En effet, un arrêté de péril est sorti le 19 octobre pour le premier étage du numéro 65. Cette décision est accompagnée d’une interdiction d’y habiter. Concernant les autres étages, la mairie allait faire des travaux d’urgence avant le 9 novembre. Les locataires de cet immeuble ont déjà déposé des plaintes auprès du syndic à plusieurs reprises. Ils ont décrit des portes qui ne se fermaient plus ou des murs qui se fissuraient.
Dans un communiqué, le conseiller régional (LR) Xavier Cachard, également propriétaire d’un appartement du numéro 65, s’était défendu lundi. "Si deux experts judiciaires différents et indépendants n’ont pas été en mesure d’anticiper l’effondrement de l’immeuble, comment, moi qui ne suis pas un professionnel de l’immobilier, aurais-je pu le faire ?"
Il avait présenté sa démission au président de la Région Renaud Muselier, mais celui-ci ne veut pas se prononcer avant la décision de la justice. Mercredi soir, 8 000 personnes se sont rassemblées afin de faire une "marche de la colère" contre l’insalubrité.
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(Source : Le Figaro)