Illustration-Jean-Marc Quinet/ISOPIX/SIPA
Le vendredi 08 octobre, douze Nigérians – cinq femmes et sept hommes – ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à neuf ans. Ils ont répondu de faits de ‘traite d’êtres humains’, ‘aide au séjour irrégulier’ et ‘proxénétisme’.
Selon les informations du journal Le Monde, la justice a prononcé un mandat d’arrêt contre trois prévenus absents au délibéré, alors que quatre autres, dont deux femmes, ont été arrêtés à la barre. Un couple qui comparaissait détenu a été maintenu en détention. La justice a condamné trois hommes à neuf ans de prison, et une femme à huit.
Au tribunal, deux victimes ont raconté comment une fois arrivées en Europe, elles avaient été obligées de se prostituer pour rembourser leur ‘dette de passage’ (entre 45 000 et 60 000 euros). L’une d’elles a assuré avoir été violée quand elle refusait de se vendre, et s’était même vue ébouillantée. Deux autres femmes, des ‘mamas’, anciennes prostituées devenues proxénètes, ont été condamnées à cinq et six ans de prison.
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Pendant son réquisitoire, la procureure Sophie Couillaud avait évoqué l’implantation à Marseille de ces gangs criminels originaires du Nigéria. "Cette affaire plonge dans la marchandisation au plus haut niveau de l’être humain. Moins bruyante que celle qu’on juge habituellement, liée au trafic de drogue et aux règlements de comptes, cette criminalité ne doit pas s’installer à Marseille", a-t-elle dit.
L’accusation a révélé que les prévenus appartiennent au groupe criminel ‘Eiye Confraternity’. A l’origine, c’était une fraternité étudiante nigériane.
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