La justice cherche à déterminer si l’entreprise a manqué à ses obligations de sécurité.
La Poste est actuellement sous le coup d’une enquête pour homicide involontaire aggravé, suite à plusieurs suicides d’employés survenus dans le Rhône entre 2017 et 2018. Selon le parquet de Lyon, deux salariés se sont suicidés et un troisième a tenté de mettre fin à ses jours. Tous trois étaient affectés à la plateforme de préparation et de distribution du courrier de Corbas, où une réorganisation importante était en cours. Il a été précisé que ces employés se trouvaient en arrêt maladie.
Le site de Corbas, au cœur de l’enquête, subissait sa deuxième réorganisation en deux ans, une situation qui, selon une expertise du cabinet Secafi, a eu des répercussions négatives sur les conditions de travail des employés. Les restructurations successives ont été pointées du doigt pour leur impact sur la santé physique et mentale du personnel. L’inspection du travail avait d’ailleurs décrit l’environnement de travail sur la plateforme comme "pathogène."
Ce n’est pas la première fois que La Poste est confrontée à des accusations de ce genre. En 2012, un cadre de l’entreprise s’était suicidé à Rennes en sautant par la fenêtre d’une salle de réunion. Dans une lettre, il avait directement mis en cause son employeur. Il avait expliqué que le stress professionnel avait pris le dessus sur sa vie personnelle.
Source : 20minutes.fr