Deux magistrates ont été placées en garde à vue dans le cadre des pratiques douteuses de la lutte anti-stups. Elles sont interrogées par la police avec l’ancien commissaire François Thierry.
A la suite de l’enquête instruite à Lyon sur les pratiques controversées de la lutte contre les stupéfiants dans les temps du commissaire François Thierry, deux magistrates ont été placées en garde à vue. Il s’agit de Karine Roussy-Sabourin, l’ancienne procureure à la juridiction interrégionale spécialisée ou Jirs de Paris et Véronique Degermann, actuellement procureure adjointe au parquet de Paris. Elles ont été interrogées par l’IGPN ou l’inspection générale de la police nationale hier mardi 9 octobre.
Selon des sources proches de l’AFP, Karine Roussy-Sabourin est sortie en fin de la journée tandis que Véronique Degermann a été toujours retenue le soir du mardi. Dans ce contexte, les juges lyonnais chargés de l’enquête veulent entendre les explications de ces deux magistrates concernant une vraie-fausse garde à vue d’un indicateur, Sophiane Hambli. Cette dernière a été effectivement extraite de prison en 2012 et a été conduite dans un hôtel pour être interrogée, selon Le Parisien.
Le 24 août 2017, l’ex-chef de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants ou Ocrtis, François Thierry a été mis en examen. Il a été entendu à la suite de l’affaire de la saisie de sept tonnes de cannabis en octobre 2015 à Paris. L’issue de l’enquête de la justice lyonnaise a démontré que la livraison de drogue arrivée en France était sous la surveillance et l’opération de l’Ocrtis aidée par un trafiquant de drogue de haut vol. Aussi, dans cette affaire, la justice soupçonne l’ancien commissaire d’avoir permis l’entrée et l’importation de drogue en France.
Dans ce contexte, François Thierry a été placé en garde à vue lundi 8 octobre à Paris. Il a été interrogé, avec un autre homme, pour infraction à la législation sur les stupéfiants, association de malfaiteurs et faux en écriture.
(Sources : RTL - Site 20minutes)