Une mère de famille est accusée d’homicide volontaire sur mineur de 15 ans après le décès de son fils de 7 ans à Lorient.
Le quartier de Bois-du-Château, à Lorient (Morbihan), a été le théâtre d’une tragédie familiale. Dimanche 7 février, un petit garçon de 7 ans est décédé, et mercredi 10 février, sa mère a été mise en examen pour "meurtre sur mineur de 15 ans". Cette information a été transmise au journal Le Figaro, dans un communiqué du parquet de Lorient.
Les secours et les forces de l’ordre se sont dépêchés dans l’appartement familial pour porter assistance au petit Ikibalou. Malgré la prise en charge médicale, le garçon est décédé.
Selon Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Lorient, les premiers témoignages ont évoqué la thèse d’une bagarre comme étant la cause du décès, au début. "Toutefois, à ce stade des investigations, le rôle causal de cet événement dans le décès du jeune garçon semble désormais exclu", a-t-il confié.
Après une demande du parquet, une autopsie médico-légale a été pratiquée mardi, et les premières conclusions ont indiqué que la mort de l’enfant est, a priori, survenue des suites d’une asphyxie modérée. Selon le procureur, ces résultats devraient être confirmés par des analyses et expertises complémentaires. Il a également révélé que l’enquête a permis d’établir que le jour des faits, une altercation a éclaté entre l’enfant et sa mère.
D’après d’autres éléments de l’enquête, la mère de famille, une femme célibataire de 41 ans aurait rencontré des difficultés dans la prise en charge de ses trois jeunes enfants, et notamment du petit Ikabalou. D’ailleurs, une intervention socio-éducative venait de débuter au profit de cette famille.
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Selon plusieurs témoignages, le petit garçon a quitté le domicile familial sans autorisation, pour n’y revenir que plusieurs heures après, dimanche. A son retour, sa mère lui aurait exigé de se laver, mais il aurait refusé. Les éléments de l’enquête ont établi qu’elle aurait ligoté les mains et les pieds de son fils, lui aurait placé un bâillon dans la bouche, avant de le traîner dans la salle de bains. Le journal note que probablement, ce bâillon aurait entraîné la mort de l’enfant.
La quadragénaire a été interpellée et placée en garde à vue du chef "d’homicide volontaire sur mineur de 15 ans". Face aux enquêteurs, elle a reconnu avoir bâillonné son fils, mais a contesté avoir agi dans le cadre d’une punition.
Selon ses dires, Ikibalou était en pleine crise, et elle aurait été contrainte de l’immobiliser pour parvenir à le laver. Le bâillon aurait été, d’après ses explications, une manière de prévenir une crise d’épilepsie. La mère de famille a été présentée en juge d’instruction, mise en examen et placée en détention provisoire.
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