Le parquet de Lorient veut faire annuler 2 prénoms considérés qui risquent d’évoquer une confusion de genre chez les enfants les portant.
Deux bébés sont nés dans le Morbihan, une petite fille de parents hétérosexuel, mise au monde en novembre 2017 appelée Liam et un petit garçon né en janvier 2018 appelé Ambre d’un couple homosexuel. Ces deux prénoms ne sont pas des prénoms mixtes et cela a nécessité un recours devant la justice. Deux décisions du tribunal avaient donné raison aux parents autorisant l’utilisation des deux prénoms.
La procureure de Lorient, Laureline Peyrefitte a fait appel de ces décisions en estimant que ces prénoms pouvaient engendrer une confusion de genre chez les enfants. Elle a ainsi déclaré à l’AFP être cohérente dans cette démarche en tant que représentant du ministère public, confirmant une information de Ouest-France publiée dimanche.
Trois magistrats de la cour d’appel vont examiner deux questions : "Liam et Ambre sont-ils des prénoms mixtes ?". Si ils ne le sont pas, "Est-ce que les faire porter à ces enfants est-il contraire à leur intérêt ?". L’adjointe au maire de Lorient Nadyne Duriez a expliqué que l’officier du service d’état-civile de Lorient a eu un doute. C’est pourquoi, "il en a parlé à sa responsable de service", a-t-elle indiqué.
"Ensemble, nous avons estimé qu’Ambre était un prénom féminin et non masculin. Et vice-versa, Liam était le prénom d’un petit garçon donné à une fille", a-t-elle conclu. Ces quatre personnes ont émis alors un même avis, un signalement a été communiqué à la procureure de Lorient. L’adjointe au maire a tenu à préciser qu’elle n’a aucune une quelconqie "position militante", ni dogmatique face à cette affaire.
De son côté, la procureure de Lorient, Laureline Peyrefitte a soumis cette question juridique au tribunal. Elle a néanmoins concédé que cette affaire va engendrer un impact pour les parents. "Nous avons bien conscience de cela", a-t-elle ajouté car ils ont déjà eu les deux décisions des juges aux affaires familiales ou JAF qui leur ont donné raison. Actuellement, chacun attend l’avis de la Cour d’appel de Rennes qui a pris en main cette affaire.
(Source : Europe 1)