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Les médecins privilégient le syndrome du bébé secoué à l’origine du décès de ce nourrisson de deux mois dans le Loire.
Les habitants de la commune de Saint-Etienne dans la Loire ont été sous le choc jeudi soir. Un nourrisson de deux mois est décédé au CHU après son admission, mercredi, dans un état jugé "désespéré". D’après Le Parisien citant une information de France 3, la petite victime a été conduite aux urgences pédiatriques. Le bébé présentait trois fractures de la voûte crânienne, ce qui laisse penser au syndrome du bébé secoué, selon les médecins. Ces derniers ont aussitôt prévenu le procureur de la République de Saint-Étienne, rapporte France Bleu.
Le père de l’enfant qui assurait sa garde a reconnu l’avoir secoué. Selon les explications, il a agi de la sorte pour essayer de réveiller le nourrisson qui a fait un malaise. Placé en garde à vue dès mercredi soir, l’homme âgé d’une trentaine d’années a été mis en examen vendredi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, commises par un ascendant sur mineur de moins de 15 ans", révèle RTL. Le parquet avait requis la détention provisoire, mais le trentenaire a été remis en liberté sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention, souligne le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz. La mère de famille absente au moment des faits a été mise hors de cause dès jeudi.
D’après les derniers chiffres de la Haute Autorité de Santé, des centaines d’enfants, dont la plupart ont moins de 6 ans, sont victimes du syndrome du bébé secoué tous les ans. Près de 10 % à 40 % en meurent. De nombreux enfants peuvent avoir des séquelles à vie comme des difficultés d’apprentissage, une épilepsie, des troubles visuels ou encore la paralysie.
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