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Un père de famille a tabassé un adolescent de 16 ans, soupçonné d’avoir agressé sexuellement sa petite fille de 6 ans à Roanne (Loire).
Selon une source judiciaire, un père de famille, suspecté d’avoir violenté un adolescent de 16 ans, est placé en garde à vue jeudi 27 octobre à Roanne (Loire). Avec trois amis, il a tabassé le jeune garçon, suspecté d’avoir sexuellement agressé sa fillette de 6 ans, rapporte Le Figaro.
Ils ont enchaîné les coups de pied, de barre de fer et de câble électrique qui ont valu 10 jours d’ITT à l’adolescent. Le parquet de Roanne a précisé que le mineur se trouve en détention provisoire depuis sa mise en examen pour agressions sexuelles aggravées sur mineure de moins de 15 ans. Il a toutefois, nié tout abus sexuel avant de déposer plainte contre ses agresseurs.
Une enquête a été ouverte pour "violences en réunion avec arme par destination", parallèlement à celle concernant l’agression sexuelle. L’adolescent, originaire de Guinée a été recueilli en septembre par les services du Conseil départemental de la Loire et placé en appartement par l’association La Sauvegarde, avec un suivi quotidien d’éducateurs spécialisés.
Le père de famille a reconnu les faits. "Je suis devenu fou (....) j’ai réussi à lui sauter dessus et à le rattraper, des coups ont été portés. Je n’aurais pas dû le faire, mais je ne regrette en aucun cas", a-t-il souligné.
Le procureur de Roanne Abdelkrim Grini a dénoncé ses propos en disant qu’en France, rien ne justifie la violence et on ne se fait pas justice soi-même. "Quand bien même le mis en cause aurait commis les faits, cela ne donnait pas le droit au père d’agir ainsi", a-t-il fustigé provoquant des vives réactions sur les réseaux sociaux.
Cette affaire a pris une envergure politique avec des déclarations de deux des candidats à la présidence des Républicains. "Je ne condamnerai pas le père de famille qui protège sa fille", a indiqué Eric Ciotti. "Je ne sais pas ce que j’aurais fait, peut-être que j’aurais réagi exactement de la même manière", a de son côté, déclaré le député LR Aurélien Pradié.
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