Cédric Chouviat, 42 ans, travaillait comme livreur. Il est décédé le 3 janvier dernier suite à un contrôle de police.
D’après une expertise révélée par Le Monde et Mediapart, Cédric Chouviat a prononcé 7 fois "j’étouffe" pendant son interpellation, en témoignent des vidéos tournées par le quadragénaire lui-même, un policier et un badaud.
Ce mardi 23 juin, la famille du défunt a tenu une conférence de presse. "Je voulais prendre la parole pour m’adresser directement au président de la République Emmanuel Macron", a annoncé sa fille, Sofia Chouviat, devant les journalistes.
Dans des propos recueillis notamment par BFMTV qui était sur place, la jeune femme évoque "certaines interrogations" qu’elle portait en son nom et en celui de sa famille, notamment "concernant la suspension des quatre policiers qui ont tué notre père. On ne comprend toujours pas pourquoi ils n’ont pas été suspendus".
>>> Sur le même sujet : violences policières : à sept reprises avant de mourir, Cédric Chouviat a crié "J’étouffe !"
Sofia Chouviat explique également que les siens ne comprennent pas pourquoi la technique d’interpellation de la clé d’étranglement n’a toujours pas été interdite, car "comme on a pu le constater, c’est ce qui a tué mon père, ce qui a engendré une fracture du larynx".
William Bourdon, l’un des avocats de la famille Chouviat, a aussi lancé un "appel au calme" au nom de ses clients. "Nous lançons un appel à la responsabilité de chacun (…) Nous sommes dans un moment charnière de l’histoire de notre pays", a souligné l’homme de loi. Il a également ajouté que la France ce n’est pas les États-Unis, mais elle semble s’en rapprocher.
>>> Voir plus d’actualités en France sur linfo.re