Illustration - BREGAND CELINE/SIPA
Un ouvrier sur un chantier a découvert le SOS d’une jeune fille de 15 ans, qui écrit dans sa note être mariée de force.
Cet incident peu inhabituel est survenu dans le quartier prioritaire de la Bastide à Limoges. Un ouvrier, travaillant sur un chantier à proximité d’un immeuble d’où un appel à l’aide a été lancé, a découvert le bout de papier écrit par une ado de 15 ans. La note, chiffonnée et émaillée de fautes d’orthographe, disait : "Aidez-moi s’il vous plait, apellé la police. je suis mariée de force […] âge : 15 ans, appelez le plus vite possible SVP ! ! ! appelez aussi les assistantes scosial quils viennet me chercher, SVP appelez la Police".
L’ouvrier a alerté la police qui s’est rendue dans l’appartement de l’adolescente, qui a indiqué son nom, son adresse et son âge sur le bout de papier. La police de Limoges (Haute-Vienne), a alors pris en charge, mardi 16 juin dernier, la jeune fille qui a raconté avoir été frappée par son père avec des câbles électriques après qu’elle a refusé d’être mariée de force, rapporte le journal Le Parisien.
Selon son récit, sa famille a reçu une dot de 15 000 euros pour qu’elle se marie avec son petit ami. Elle a d’abord accepté la demande en mariage avant de se rétracter, une décision qui n’a pas plus à son père. Il s’agit d’une famille kosovare, originaire de l’Europe de l’Est.
Une source proche de ce dossier a indiqué que quand la police est arrivée à l’appartement, l’ado était "libre de ses mouvements. Mais des traces de coups datant de plusieurs jours ont été constatées sur ses jambes et laissent penser que sa version est plausible".
Le parquet de Limoges a décidé d’ouvrir une enquête pour violences volontaires par personne ayant autorité, indique Sputniknews.com. Il a aussi autorisé le placement provisoire de la jeune fille dans un foyer pour l’éloigner de l’emprise familiale.
Une source policière a toutefois tenu à souligner qu’ : "Il faut être prudent". "On peut tout imaginer. Il peut s’agir d’élucubrations d’une jeune fille en manque d’indépendance. Tout doit être mis au conditionnel même si les traces de coups sont bien là…", a-t-elle aussi ajouté. Les proches de l’adolescent, la belle-famille ainsi que le petit ami seront tous auditionnés pour vérifier les dires de la jeune fille.
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