Mercredi 23 octobre, la justice française a ordonné la libération d’une fille de 11 ans, retenue en zone d’attente à l’aéroport d’Orly après son arrivée de Dakar. La petite a finalement pu rejoindre sa famille en banlieue parisienne après cinq jours d’attente.
Une fillette de 11 ans, française d’origine sénégalaise, a été retenue en zone d’attente à son arrivée à l’aéroport d’Orly, rapportent plusieurs médias, dont le quotidien 20 Minutes. Son passeport, obtenu à Dakar en 2020, lui a été confisqué. Le mercredi 23 octobre, cinq jours après son arrivée, la justice a ordonné sa libération. D’après l’ordonnance rendue en urgence, le juge des référés du tribunal administratif de Melun a demandé à l’administration de "permettre sans délai" son accès au territoire français, afin qu’elle puisse retrouver rapidement sa famille.
Le juge des référés a reconnu que les autorités avaient notifié de manière irrégulière le refus de délivrance de son certificat de nationalité. C’est une décision incompréhensible étant donné que son père, sa sœur et ses frères avaient déjà reçu cette pièce sans problème. Me Samy Djemaoun a dénoncé une situation "ubuesque". L’avocat a, par ailleurs, révélé que la fillette était maintenue dans un espace restreint de trois mètres carrés, séparé des adultes par un paravent.
D’après l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), des centaines d’enfants sont "enfermés aux frontières françaises" chaque année, "en violantion des conventions internationales". Ces enfants seraient souvent soumis à des conditions de vie difficiles. Ils sont "extraits de leur chambre d’hôtel à 6 heures et n’y reviennent qu’à 21 heures", et n’auraient même pas la possibilité de prendre l’air, selon M. Djemaoun.