Le tribunal d’instance de Lyon a débouté les plaintes des victimes de Levothyrox en donnant raison au laboratoire Merck.
Entre mars 2017 et avril 2018, la nouvelle formule du Levothyrox, prescrit contre l’hypothyroïdie, a été incriminée par 31 000 patients victimes d’effets secondaires. Regroupés dans une action collective, 4 113 malades ont ainsi porté plainte contre le laboratoire Merck pour "défaut d’informations". Au cours de l’audience délocalisée à Lyon, les plaignants ont réclamé une indemnisation de 10.000 euros pour chacun d’eux, soit plus de 41 millions au total, a rapporté la chaîne RTL.
L’affaire fait par ailleurs l’objet, au pénal, d’une information judiciaire contre X instruite par le pôle santé du TGI ou Tribunal de grande instance de Marseille. Celle-ci a été ouverte le 2 mars 2018 pour tromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui. Par ailleurs, elle a été élargie au chef d’homicide involontaire.
Mardi 5 mars 2019, le tribunal d’instance de Lyon a débouté les plaignants. La notice du Levothyrox contenait des informations "suffisamment précises et pertinentes" concernant la nouvelle formule, a-t-il estimé. De plus, une collaboration entre Merck et les autorités sanitaires françaises a été jugée être dans les règles. Donc, la valeur et la qualité de la nouvelle formule sont "certaines".
"La justice estime ainsi que le laboratoire n’a commis aucune faute", s’est félicité Florent Bensadoun, directeur juridique de la filiale française dans un communiqué.
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