Une trentaine d’années après la découverte du corps de cette fillette en bordure de l’A10 dans le Loir-et-Cher, ses parents ont enfin été identifiés. Ces derniers ont alors fait l’objet d’une interpellation ce mardi en région parisienne.
Les parents étaient les premiers suspects sur la liste de la police dans le cadre de cette affaire de meurtre. En août 1987, les autorités françaises ont retrouvé dans un fossé de l’autoroute A10 à Suèvres (Loir-et-Cher) le corps mutilé d’une fillette. L’identité de la petite victime était inconnue. L’affaire a mis en émoi la communauté locale qui a alors surnommé cette dernière "la petite martyre de l’A10". L’enquête de l’époque avait révélé que la fillette portait des traces de brûlures par un fer à repasser, des cicatrices ainsi que des traces de morsure de femme. Le juge d’instruction de Blois, chargé à l’époque du dossier, avait alors souligné qu’il s’agissait "pratiquement d’un cas d’anthropophagie avec prélèvement de chair".
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Dans le cadre de ce meurtre sauvage d’enfant, la gendarmerie avait enclenché la plus grande diffusion judiciaire jamais vue en France. Environ 65 000 écoles avaient été visitées à la rentrée scolaire, et 6 000 médecins ou assistantes maternelles avaient été rencontrés pour pouvoir seulement nommer la victime. Le signalement de la fillette avait également été diffusé dans plus de 30 pays. Le corps de la fillette a été enterré anonymement au cimetière de Suèvres (Loir-et-Cher) proche des lieux de la découverte du corps. L’inscription sur la tombe est évocatrice : "Ici repose un ange".
Trente-et-un ans plus tard, l’affaire a été relancée en 2017. C’est le prélèvement d’ADN d’un des frères dans une autre affaire qui aurait permis l’identification des parents. Ces derniers ont alors été interpellés le mardi 12 juin 2018 en région parisienne. Ils ont été placés en garde à vue pour meurtre, recel de cadavres et violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans. Ils étaient censés être présentés devant un tribunal de grande instance de Blois dans la journée.
Source : Ouest-France