Mohamed Merah aurait-il pu être arrêté vivant ? Pourquoi avoir attendu plus de 30 heures avant de donner l’assaut final ? La mort du forcené symbolise-t-elle l’échec du Raid ? Voilà autant de questions qui sont aujourd’hui soulevées. Le fondateur du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale critique avec force le mode opératoire choisi par les autorités pour neutraliser le tueur au scooter.
Mohamed Merah avait revendiqué les meurtres de Montauban et de Toulouse. Abattu d’une balle en pleine tête jeudi 22 mars, le jeune homme de 23 ans ne sera jamais jugé pour ses actes. Au lendemain de sa mort, la polémique enfle.
Dans une interview accordée au journal Ouest France, le Fondateur du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) fustige l’action de l’unité d’élite concurrente. Selon Christian Prouteau, le Raid a mené une opération "sans schéma tactique précis".
L’ancien membre du GIGN se demande "comment se fait-il que la meilleure unité d’élite de la police ne réussisse pas à arrêter un homme tout seul ?". Interrogé sur la tactique privilégiée par les hommes du Raid, Christian Prouteau estime pour sa part qu’il fallait utiliser des gaz lacrymogènes et non "balancer des grenades à tour de bras".
Le fondateur du GIGN analyse l’action des policiers dans le quartier de la Côte Pavée et considère que le forcené a été mis "dans un état psychologique qui l’a incité à continuer sa guerre".
La mort de Mohamed Merah continue de faire débat. Comme le rapporte le site Libération, l’avocat du tireur présumé, Maître Christian Etelin, a lui déclaré que "rien n’a été fait pour l’aider à rétablir le dialogue".