Le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette a déclaré vendredi que le permis d’inhumer Vincent Lambert a été délivré. Une procédure judiciaire est également en cours pour déterminer les causes de sa mort.
Vincent Lambert est décédé jeudi matin, une semaine après un nouvel arrêt des traitements. Celui-ci a été effectif depuis la soirée du 3 juillet dernier, processus initié par la Cour de cassation. Le corps de l’ancien infirmier de 42 ans, en état végétatif depuis 2008, a été autopsié vendredi puis restitué à sa femme Rachel et tutrice. D’après le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, le permis d’inhumer a déjà été délivré. Pas plus tard que jeudi, le procureur a annoncé l’ouverture une enquête sur la "recherche des causes de la mort". Cette procédure a pour but de vérifier que l’arrêt des traitements était conforme à la loi.
L’affaire Vincent Lambert a déchiré la famille de ce tétraplégique. Ses parents, fervents catholiques hostiles à un arrêt des traitements, dénoncent une mort "par raison d’état". De leur côté, son épouse, son neveu François et six frères et sœurs parlaient d’un "acharnement thérapeutique". Dans une inforomation rapportée par Franceinfo, le patient leur avait confié oralement qu’il préférait mourir que de vivre "comme un légume" sans rédiger une directive anticipée.
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