"Tout ce qu’elles disent est vrai", a lancé le chirurgien Joël Le Scouarnec lorsqu’il a comparu devant la cour d’assises de Charente-Maritime à Saintes.
Le procès de l’ancien chirurgien pédophile, Joël Le Scouarnec a commencé lundi dans la cour d’assises de Charente-Maritime, à Saintes. Il s’agit du premier volet d’une vaste affaire de viols et d’agressions sexuelles concernant 312 victimes, rappelle Ouest France. Pour la première fois, mercredi 2 décembre, l’accusé a avoué avoir violé ses deux nièces, les filles de sa sœur.
Une confrontation entre l’accusé et les victimes a eu lieu pendant le procès à l’issue duquel, Me Delphine Driguez, l’avocate des deux nièces Helena et Aurélie (les prénoms sont modifiés), a estimé que c’est "une avancée énorme".
"Tout ce qu’elles disent est vrai", a lancé l’accusé dans son box, selon plusieurs avocats. Au début de l’audience, lundi, Joël Le Scouarnec est apparu "froid" et "fermé", mais l’ex-chirurgien a semblé fendre l’"armure", mercredi, note le journal. "C’est la première fois qu’il reconnaît des pénétrations, c’est un vrai soulagement pour les victimes. Elles attendent ce moment depuis 35 ans", a précisé Me Delphine Driguez.
L’avocate a tout de même reconnu que l’ex-chirurgien s’est un tout petit peu ouvert, "mais je ne parlerais pas quand même d’humanité, plutôt d’un semblant de volonté de moins s’enfermer dans son monde".
Me Frédéric Benoist, avocat de l’association partie civile La Voix de l’Enfant, a de son côté, relaté que l’une des deux sœurs a réussi à le faire craquer, et il a pleuré.
Joël Le Scouarnec comparaît devant la cour pour deux cas d’agressions sexuelles, dans les années 90 (Aurelie et une patiente), ainsi que des faits de viols sur Héléna et une petite voisine à Jonzac.
Cette fillette, âgée aujourd’hui de 10 ans a permis son arrestation en 2017. "On a une façade qui commence à s’effondrer, mais pas totalement. On n’est pas encore arrivés à des aveux circonstanciés", a confié Me Francesca Satta, l’avocate de la petite voisine. Elle espère qu’il ait le "même courage" durant le face-à-face à venir de la mère de la petite fille avec l’ex-chirurgien.
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