Une grand-mère a mis des tranquillisants dans la soupe de ses deux petits-enfants, avant d’incendier leur maison à Habas, dans les Landes.
Une femme de 63 ans a réalisé un acte vraiment effroyable.
Elle a donné des calmants aux enfants de sa fille aînée, elle a ensuite brûlé le pavillon dans lequel ils habitaient dans les Landes. Son compagnon a subi le même sort que les petits. L’accusée a insidieusement ajouté les médicaments dans leur repas. Son procès a débuté le lundi 30 septembre dernier, elle a été inculpée pour " avoir tenté de tuer" les membres de sa famille. La cour d’assises de Mont-de-Marsan a finalement rendu son verdict : une condamnation à 20 ans de prison et un suivi socio-judiciaire de 5 ans avec obligation de soins. Toute forme de communication avec les trois victimes est bannie aussi.
Les faits se sont produits dans la soirée du 14 avril 2021 au matin du 15 avril, Marie-France Lacazedieu a distillé des calmants dans la soupe, le menu du dîner. Elle a ensuite servi le repas aux enfants et à son compagnon. La dame est allée plus loin en mettant le feu dans le pavillon de son partenaire.
La technologie de télésurveillance s’est révélée salvatrice dans cette affaire. Les quatre personnes ont pu être épargnées d’une intoxication mortelle. Malgré une coupure de courant, le système a continué de marcher grâce à sa batterie de secours. Les images transmises en direct ont montré l’urgence de la situation, permettant ainsi une intervention rapide des pompiers.
Dans cette affaire aux allures de drame, la préméditation a été retenue par la cour." Il y a eu l’achat de Temesta, un calmant prescrit par un médecin qui n’était pas le sien deux jours avant les faits, il y a bien eu trois départs de feu distincts, il y a eu recours à des accélérateurs de feu, et, c’est effroyable, au cas où les deux bidons d’essence répandus partout dans la maison ne suffisent pas, elle est allée verser la bouteille de Martini par terre", a martelé l’accusation.
Marie-France Lacazedieu a reconnu ses torts tout en assurant qu’elle ne se voyait pas faire tout ça. Concernant ses petits-enfants, la grand-mère nie vouloir les tuer, "il y a un déraillement total dans ma tête", s’est défendue la mise en cause.
Les spécialistes en psychiatrie ont dressé un portrait peu reluisant sur elle, qualifiant son profil de "narcissique", "manipulateur", avec une obsession pour le "contrôle".
Seul présent à l’audience, l’ancien compagnon, grièvement blessé et amputé d’une jambe, a décrit avec émotion l’emprise psychologique exercée par l’accusée. Retrouvé dans un état critique, "à même le sol comme un chien", selon ses propres termes, il a expliqué comment il avait été progressivement isolé de ses enfants. Parallèlement à ces faits, il a été révélé que la nuit du drame, l’accusée avait effectué un virement de 9 000 euros sur le compte de sa fille aînée, mère des deux enfants intoxiqués.
Source : Le Parisien