Dans la commune de Messanges (Landes), un père de famille a installé un brouilleur pour limiter la navigation de ses ados. Il a dû payer 450 euros et fait l’objet de poursuites judiciaires.
Le journal 20 Minutes rapporte que l’ANFR (Agence nationale des fréquences) a indiqué sur son site qu’un opérateur de téléphonie mobile s’est plaint récemment d’un brouillage. Ce dernier affectait les services de téléphonie et d’internet dans toutes les bandes de fréquences mobiles sur la commune de Messanges, dans les Landes. Il ne se produisait jamais avant minuit et s’arrêtait la plupart du temps vers 3 heures du matin. Ce détail a mis sur la piste l’enquêteur du service régional de Toulouse de l’ANFR.
L’enquêteur a pu constater les effets du brouilleur au pied du site radio de l’opérateur mobile, le graphique sur son analyseur a pris "une forme caractéristique". Pour détecter le propriétaire de l’engin, il a utilisé son radiogoniomètre sur le toit du véhicule et son récepteur portable pour la recherche à pied. Vers 1 heure 30 du matin, il a réussi à identifier l’habitation.
Devant l’investigateur, le père de famille a reconnu avoir employé un brouilleur ayant la capacité de neutraliser tant la téléphonie mobile que le wifi. Il a installé cet appareil dans le but d’éviter que ses enfants ne traînent sur internet. Selon ses dires, les adolescents auraient développé un comportement addictif depuis le début de la crise sanitaire, ainsi, il a voulu employer les grands moyens.
Le brouilleur est illégal en France, et cet homme risque des poursuites judiciaires allant jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. L’engin a été confisqué et il a dû payer 450 euros pour l’intervention de l’agent de l’ANFR. La brigade de gendarmerie a été saisie d’une enquête par le procureur de Dax qui a également demandé que ce père de famille soit convoqué.
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