Une étude reliant la chloroquine et les accidents de trottinette a été publiée, samedi 15 août, dans "Asian Journal of Medicine and Health". Des médecins et scientifiques français ont piégé la revue pour prouver son manque de sérieux.
Ce week-end, la revue Asian Journal of Medicine and Health a publié un article présentant le résultat de trois études démontrant l’efficacité de la chloroquine pour réduire le nombre de morts imputables aux trottinettes. Les deux premières ont été menées dans les bureaux des auteurs "avec du mobilier Ikea", et le troisième "dans un parking abandonné de Montcuq", selon la publication.
Les auteurs affirment avoir demandé à des participants de se lancer à grande vitesse sur une pente en direction d’un mur de briques et freiner au dernier moment. Dans le groupe des patients ayant reçu de la chloroquine, une personne est décédée, selon l’étude. Dans le groupe sans traitement, deux participants sont morts. Les auteurs ont donc conclu que cette molécule devraient être prescrite pour réduire les accidents de trottinettes.
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Il s’avère cependant que cette étude était en réalité un canular. L’objectif des auteurs était surtout de démontrer l’insuffisance du contrôle éditorial attendu dans cette revue. Ils voulaient en outre dénoncer ces revues dites "prédatrices", qui publient des articles à partir du moment où les auteurs payent, note Europe 1. Elles ne feraient donc pas attention à la qualité des travaux.
Une relecture aurait été par ailleurs faite avant la publication de l’étude. Les réviseurs auraient d’ailleurs fait des remarques, sans s’interroger sur le non-sens absolu de la méthode et du projet. L’article mensonger a été largement partagé sur les réseaux sociaux, suscitant l’hilarité des internautes. Mais après des signalements, le texte a été retiré. Michael l’a cependant archivé sur son blog.