Une source judiciaire a indiqué ce lundi 16 juillet, la libération de Djamel Beghal. Déchu de sa nationalité française, son avenir reste incertain.
L’islamiste algérien Djamel Beghal, 52 ans, considéré comme le mentor de deux des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris (Chérif Kouachi et d’Amédy Coulibaly) a quitté la prison de Vezin-le-Coquet, près de Rennes, ce lundi 16 juillet dans la matinée, selon l’AFP. Il a donc achevé sa seconde peine de 10 ans de prison pour un projet d’évasion en 2010 de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA) condamné à perpétuité pour l’attentat à la station RER Musée d’Orsay en 1995 à Paris.
Après près de dix-sept ans de détention dans les prisons françaises, sa date de libération était prévue pour le 5 août. Mais, l’Algérien a obtenu une réduction de peine exceptionnelle de 20 jours. D’après une source syndicale, confirmant une information du Télégramme, Djamel Beghal a quitté la prison vers 5h30 pour être reconduit à la frontière. Des sources proches du dossier ont affirmé son décollage de l’aéroport de Roissy en direction d’Alger, peu après 10 h 30.
En 2005, l’islamiste algérien avait reconnu avoir été mandaté par un proche de Ben Laden pour préparer un attentat contre l’ambassade et un centre culturel américains. Puis, il s’est rétracté en expliquant que les enquêteurs émiratis l’avaient torturé. Condamné, il a fait la connaissance des futurs auteurs des tueries de Charlie Hebdo et du magasin Hyper Cacher à la prison de Fleury-Mérogis. A cause de sa "science religieuse", il était devenu leur "mentor", respecté, selon les enquêteurs.
En 2009, il était libéré mais en attendant une possible expulsion, il était assigné à résidence dans le Cantal. Puis, en 2010, il avait passé une dizaine d’années à l’isolement après une nouvelle arrestation.