Le Conseil d’Etat a rendu son jugement concernant le cas de l’Imam Mahjoubi, qui a été expulsé du territoire français à cause de ses prêches radicaux.
« Je vais continuer à me défendre », a affirmé l’imam Mahjoubi suite à la confirmation de son expulsion du territoire français par le Conseil d’État le vendredi 29 mars. L’ institution publique française a jugé que certains discours de l’imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard) promouvaient la discrimination envers les femmes et les juifs. Peu de temps après la décision en référé, Mahjoub Mahjoubi a livré sa réaction à chaud sur BFMTV. " On va aller, s’il le faut, jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme, on va y aller " a déclaré l’imam avec détermination. "On n’a pas fini, il y a d’autres juridictions, on ne baissera pas les bras, on va aller jusqu’au bout. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de Mahjoub Mahjoubi, cela va continuer." réitère-t-il.
Vendredi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé sur Twitter sa satisfaction à l’égard de la décision du Conseil d’état, en la décrivant comme une « victoire importante contre l’islam radical ». Toutefois, le religieux a riposté en déclarant que le ministre « s’est réjoui trop vite ». Il a souligné que « les accusations de radicalisme, d’atteintes au drapeau français et à la communauté juive... ont toutes été rejetées par le Conseil d’état ».
Lors de son passage sur BFMTV, l’imam a réitéré sa défense concernant les propos dont il est accusé. "Je n’ai jamais rétrogradé les valeurs de la République, j’ai toujours défendu les valeurs de la République, j’ai toujours dit que tout musulman doit se référer aux valeurs de la République" explique-t-il.
Dans sa décision, le Conseil d’État a observé que la femme de Majhoubi était une Tunisienne résidant en France et mère de ses six enfants, il « n’est pas dépourvu de toute attache en Tunisie ». Ainsi, son expulsion n’entrave pas son droit au respect de sa vie familiale.
Cependant, l’imam a vivement critiqué la « pression énorme » exercée sur sa famille, toujours présente en France. Il a souligné que sa femme a été convoquée au parquet de Nîmes pour évaluer si leurs enfants étaient maltraités ou non. Il a également affirmé qu’il ne ramènerait pas ses proches en Tunisie : "Mes enfants sont français, ils ne sont pas tunisiens. Il est hors de question qu’ils viennent vivre en Tunisie. "