Salah Abdeslam a refusé de prendre les 500 euros que l’Etat lui devait. Mais à quoi correspond cette somme ?
La décision vient du tribunal administratif de Versailles, rapporte la journaliste de l’Obs Elsa Vigoureux dans son livre Le Journal de Frank Berton citée par Le Figaro. La justice administrative a jugé d’illégales les conditions dans lesquelles Salah Abdeslam a été surveillé en prison. L’Etat devra alors payer 500 euros au terroriste impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015. Le djihadiste a été arrêté en mars 2016 après des mois de cavale et est enfermé depuis avril 2016 à Fleury-Mérogis. D’après Elsa Vigoureux, l’intéressé n’a découvert cette condamnation qu’en juillet 2018 alors qu’elle a été rendue en mars 2017.
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Salah Abdeslam n’aurait pas voulu toucher la somme versée par l’État. Ce dédommagement résulterait d’un bras de fer entre l’avocat de l’époque du terroriste, et le ministre de la Justice d’alors, Jean-Jacques Urvoas. À la suite d’un arrêté portant sur la vidéosurveillance des détenus, ce dernier a décidé de placer Salah Abdeslam sous surveillance continue, 24 heures sur 24. Il a été prévu dans le texte le contrôle des cellules de détention par vidéoprotection pour les personnes qui sont placées en isolement et "dont l’évasion ou le suicide pourraient avoir un impact sur l’ordre public", rappelle 20 Minutes.
Me Frank Berton voulait s’opposer à cette mesure dénonçant une atteinte à la liberté individuelle et "une méconnaissance grave du droit au respect de la vie privée".