L’avocat d’Yvan Colonna tué par balles

Selon le Conseil national des barreaux, cet assassinat visant un avocat constitue une première en France depuis au moins vingt ans. Mais il s’agit du quinzième homme tué par balles en Corse depuis le début de l’année.

 

 

La fusillade a éclaté dans la matinée de ce mardi 16 octobre dans la ville d’Ajaccio, en Corse-du-Sud. Me Antoine Sollacaro a été visé par des tirs nourris alors qu’il se trouvait à l’entrée de la route des îles Sanguinaires, près de son domicile, selon Le Figaro. France TV précise qu’il devait se rendre dans son cabinet pour un rendez-vous prévu à 9 heures avec une équipe de télévision de France 3 Corse.

 

 

L’ancien avocat d’Yvan Colonna a été tué de deux balles dans la tête et d’une balle dans le thorax, d’après France 3 Corse. Au moins dix douilles de gros calibre ont été retrouvées sur place.

 

 

Selon des témoins, l’avocat a été pris pour cible par deux tireurs circulant à moto. Le pilote et son passager avaient sur eux une arme de poing. Ils ont ouvert le feu alors que Me Antoine Sollacaro sortait de sa voiture, dans une station-service, située à une dizaine de kilomètres du centre-ville.

 

 

Un important périmètre de sécurité a été installé autour de la scène du crime. Des experts de la police technique et scientifique (PTS) procèdent aux prélèvements d’indices sur la voiture et le corps de la victime.

 

 

La police judiciaire, chargée de l’enquête, refuse pour le moment de parler de la thèse d’un règlement de compte. « Il est trop tôt pour privilégier la piste d’un règlement de comptes lié au grand banditisme ou au nationalisme », confie au Figaro l’un des enquêteurs. A ce stade des investigations, « Il s’agit de passer au crible les derniers dossiers qu’il a traités, mais aussi ses récentes déclarations prononcées lors de procès pour tenter d’identifier le ou les mobiles des assassinats », précise-t-il.

 

 

Me Antoine Sollacaro était très connu des médias pour avoir défendu Yvan Colonna, un militant indépendantiste corse condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio.